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  • Photo du rédacteurMiz Namaste

La fatigue mentale. Dossier "Comprendre sa fatigue 5/6"

Dernière mise à jour : 7 sept. 2023



C’est une usure des capacités d’adaptation due à une surexposition trop longue à des stimuli divers, à une pression constante. Le cerveau, stimulé en permanence, sans possibilité de se reposer et ne peut plus se mobiliser intégralement.

Dans cette situation on est souvent obsédé par une forme de pulsion de tout contrôler en ayant un recours excessif la mentalisation. On conceptualise à outrance, l’esprit est chargé de bavardages incessants, d’élaboration de plans et de réminiscences de choses insignifiantes ou déjà passées.



Les facteurs de risque:

Au plan neurobiologique :

Une étude de l’Institut du Cerveau (ICM/Inserm/CNRS/Sorbonne Université/AP-HP) établit le lien entre l’apparition d’une fatigue mentale et l’accumulation dans le cortex préfrontal latéral d’un neurotransmetteur appelé le glutamate.


Cette accumulation de glutamate déclenche un mécanisme de régulation qui rend l'activation du cortex préfrontal latéral plus coûteuse, expliquant pourquoi le contrôle cognitif est plus difficile à mobiliser après une journée de travail intense. Cet empêchement du traitement raisonné nous amène à faire de choix plus impulsifs, moins réfléchis.


Les nouvelles technologies :

Les téléphones portables :

le syndrome FOMO[1] (Fear of Missing Out) Par peur de passer à côté de quelque chose d’important, nous sommes de plus en plus connectés à ces appareils de manière permanente, pour être au courant de tout, tout le temps. Le retentissement sonore ou la vibration de ces appareils nous mobilise instantanément et consulter l’information active des circuits de traitement parfois très éloigné de nos besoins réels du moment. Ce phénomène hyper sollicitant peut entraîner une fatigue mentale.


Nos multiples comptes : le fait de de devoir créer des mots de passe, des comptes différents de passer les étapes de vérification d’identité, entre la vérification par SMS, par mail etc… demande beaucoup d’énergie. Les difficultés de connexion et autres bugs, par la manière dont ils interrompent l’élan de notre pensée génère une fatigue mentale car il faut se remobiliser pour faire ce que l’on souhaitait faire avant l’interruption.


La zoom fatigue[2] : la fatigue liée à l’utilisation croissante de logiciels de visioconférence, en télétravail ou même pour voir ses proches. Ainsi dans ce cas de figure la quantité de contacts visuels est considérablement augmentée notre cerveau l’interprète comme une situation intense pouvant plus particulièrement mener soit au conflit soit à la reproduction. Ce qui n’est pas vraiment les effets recherchés de manière générale dans les réunions professionnelles.




Autre point le fait de voir son propre reflet rend plus critique envers soi-même ce qui amène un traitement supplémentaire pour le cerveau assorti d’émotions négatives.


Jeremy Bailenson note également que lors d’une interaction sociale en face-à-face, la communication non verbale s’effectue assez naturellement, et chaque individu fait et interprète gestes et signaux non verbaux sans peine et de manière inconsciente. En revanche, lorsque l’on participe à une visio, cette communication non verbale passe moins bien, et il faut alors faire des efforts conscients pour envoyer et recevoir ses signaux ce qui charge mentalement. En outre, pour communique en Off avec un autre participant vous devez ouvrir un autre espace de conversation qui est bien plus long et empêche la spontanéité. Tout cela charge cognitivement.


La solastalgie[3] et l’éco-anxiété


La mise en place de nouveau comportements liés à la crainte du réchauffement climatique,

la charge des contraintes ménagères et logistique du foyer , s’occuper de l’éducation écologique des enfants sont des questions de plus en plus présentes pour lesquelles on n’a aucune maîtrise génère un stress mental qui semble inextinguible.




La fatigue hédonique

L’utilisation des réseaux sociaux notamment nous expose sans cesse à des modes de vie centrés sur les plaisirs et l’accumulation de bien matériels décrits comme indispensables au

bien-être. Cette surexposition peut nous lancer dans une course folle vers l’obtention de ces éléments et de manière corollaire à la frustration devenue quotidienne de ne pas avoir ou pouvoir mener ce type de vie. Il nous programme à vouloir nous aussi générer de la frustration chez les autres, mettant en place un biais de concurrence sociale qui s’immisce dans toutes nos relations y compris celles de nos proches dont la bienveillance peut devenir ambiguë.


Les Signes

- Des difficultés de concentration

- Stress et nervosité,

- Un manque d’énergie et une fatigue intense,

- Un sentiment d’épuisement général,

- Lassitude ou sentiment de découragement,

- Un réveil difficile le matin,

- Une impression de “fonctionner au ralenti”,

- Des troubles de la mémoire,

- Des maux de tête,

- Des troubles du sommeil (insomnie, réveils nocturnes…).

- L’impression de se fatiguer facilement après le moindre effort intellectuel ou physique.

- Un manque de patience.

- Des difficultés d’organisation : incapacité à prioriser les tâches, anxiété face au moindre obstacle ;

- Des sur-réactions comportementales : irritabilité excessive

- Un surinvestissement professionnel : hyperconnexion,

- Un défaut d’empathie

- Des désagréments et douleurs évoquées régulièrement : TMS (troubles musculo–squelettiques),


Y remédier

La méditation :

Pratiquer la méditation de manière régulière va considérablement aider à apaiser les fluctuations du mental. Cet exercice améliore la conscientisation des schémas cognitifs ce qui a pour vertu de réduire l’anxiété associée aux flux de pensée. En plus d’un effet relaxant, la pratique va progressivement réaménager l’espace des pensées qui aura été finalement ébranlé par un cadre de vie devenu impossible à organiser de manière saine.


L'Aromathérapie :

l’utilisation des huiles essentielles et hydrolats est un soutien d’une grande aide pour aider à agir sur le système nerveux. Certains extraits de plantes agissent plus spécifiquement sur la concentration, comme la menthe poivrée, sur le tonus mental comme le citron, sur l’apaisement comme la mandarine ou la fleur d’oranger.



permet de travailler sur la relaxation mais aussi la coordination. Les exercices de stretching et les mouvements de taekwondo vont nous permettre de remanier nos circuits neuronaux qui semblent fonctionner de manière réflexe qui nous font baigner dans une sorte de précipitation incessante. La pratique de mouvements croisés va activer les circuits des méridiens Maître Cœur et Triple réchauffeur qui harmonise notre énergie de manière latérale et controlatérale, les chorégraphies associent la mémoire mentale et la mémoire physique de manière à réparer une confiance qui ne tient plus uniquement à l’esprit mais nous pouvons alors de nouveau compter sur notre corps pour nous soutenir dans nos tâches.





La fatigue mentale est rarement la seule raison d’un épuisement, il est souvent associé à d’autres fatigues qu’il est préférable d’identifier pour améliorer notre condition.


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[1] https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/11/03/fomo-ou-la-peur-de-rater-quelque-chose_6100722_3232.html#:~:text=Acronyme%20de%20%C2%AB%20Fear%20of%20missing,risquer%20de%20manquer%20un%20%C3%A9v%C3%A9nement. [2] Jeremy Bailenson, fondateur du Stanford Virtual Human Interaction Lab dans une étude disponible ici : https://stanfordvr.com/mm/2021/02/bailenson-apa-nonverbal-overload.pdf [3] https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/je-reviens-du-monde-d-avant/australie-solastalgie-avec-glenn-albrecht-le-philosophe-de-la-nostalgie-de-l-environnement-detruit-8698266



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