La fatigue existentielle se caractérise par un sentiment de perte de sens, de démotivation ou de découragement. Elle débute comme un bruit de fond puis envahit progressivement l’ensemble de nos activités. On peut avoir le sentiment de passer à côté de sa vie, de ne pas parvenir à vivre selon nos principes et valeurs, on peine à s’investir.
Les Signes
La fatigue existentielle s’installe progressivement sans qu’on la soupçonne véritablement, on met souvent un certain à comprendre d’où vient cette fuite d’énergie. Elle peut rester relativement sourde, tapissant les parois de notre existence d’un sentiment de distance ou d'imposture qui nous suit partout. Elle peut également atteindre un niveau de crise, générant un malaise quasi permanent et parfois assortie de changements radicaux : changement de look, de métier, de partenaires de vie…
Les symptômes sont analogues à ceux de la dépression, qui est un risque d’évolution, de cette fatigue :
- Un mal-être général.
- Alternance de phases de résignation et de questionnements anxieux sur tous les sujets : travail, famille, couple etc…
- Grande fatigue, perte d’intérêt,
Irritabilité, hyperémotivité…
- Recours à l’intellectualisation pour donner des explications sur tous les sujets.
- Recherche de sensations fortes, de moments d’excitation éphémère.
Les facteurs
L’âge :
A 20 ans : On cherche à s’autonomiser par rapport aux valeurs familiales, à se projeter sur la manière dont on va construire sa vie : l’orientation professionnelle, l’orientation sexuelle ou politique sont des espaces d’identisation qui peuvent faire craindre une rupture avec l’identité de l’adolescent que nous quittons et que nous ne sommes encore complètement prêts à accueillir.
A 30 ans, les éventuelles études sont terminées mais les questions de l’amour, du couple, de modèle familial auquel nous aspirons peuvent être plus complexes à élucider qu’il n’y paraît.
Le monde du travail peut également décevoir et le sujet de la vocation peut sembler opaque et les contraintes matérielles se multiplient.
A 40 ou 50 ans : on arrive à ce qu’on appelle « crise de milieu de vie » on a déjà souvent essuyé quelques revers : divorce, chômage, accident de vie, précarité nous font reconsidérer la manière dont nous avons orienter nos choix et décisions. Avons-nous été libre ou conditionnés ? avons-nous plus chercher à nous conformer aux désirs des autres ? Le monde peut sembler injuste et un sentiment d’impuissance ou de « trop tard » peut laisser s’accumuler l’amertume.
Le plan anthropologique :
Notre époque est fortement marquée par une forte individualisation, les relations aux autres sont devenues stressantes. Nous construisons progressivement un cocon dans lequel nous recherchons surtout le confort. Les algorithmes définis par nos connexions internet ne nous exposent qu’à des confirmations de ce que nous avons déjà consommé, ainsi nous
renforçons certains traits au détriment d’une élaboration personnelle et discutée avec les personnes qui nous entourent.
Les contenus publiés sur les réseaux apportent alors un réconfort à la personne, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ces contenus sont consommés, mais isole la personne du groupe avec lequel elle vit sa véritable vie. Avec le volume de propositions disponibles, la personne perd progressivement son autonomie émotionnelle et intellectuelle et son pouvoir créateur et son inspiration (venue du manque) sont amenuisés, or, vivre c’est créer. Se résigner à n’être que des versions de propositions existantes, sans conviction profonde, c’est s’enfoncer un peu plus loin dans la fatigue existentielle.
Comment surmonter la crise existentielle ?
La crise existentielle si elle se manifeste est nécessaire, car elle est la preuve que la personne a les moyens de se réaliser. Les questionnements qu’elle suscite sont la clé indirecte de sa résolution. C’est un travail sur soi-même, qui prendra quelques temps.
La voie royale reste la psychothérapie, le but est d’aider les personnes à trouver un accord avec leur personnalité profonde.
En thérapie on prend conscience de notre véritable responsabilité et du destin dans lequel nous avons plaisir à nous inscrire.
L’approche psychocorporelle va d’autant permettre de renouer avec soi qu’elle s’intéresse aux sensations internes, elle permet d’identifier les contradictions internes et d’identifier les espaces de « vide » car ce sont ceux-là qu’il faut stimuler, parfois par l’acupression ou, plus subtil, la vibration d’un diapason.
Stimulez votre appétit de vivre : ici les exercices de listes qui permettent de se reconnecter au plaisir sincère sont particulièrement indiqués. Le livre « L’art des listes » de Dominique Loureau propose des exercices très efficaces pour entamer cette reconnexion à soi, ce travail permet d’»entraîner le cerveau » à reconstituer un réseau neuronal centré sur nos propres besoins et sources d’inspiration et de satisfaction.
La pratique d'une discipline énergétique engageant le corps soutiendra également efficacement un travail de réalignement: le yoga traditionnel Hatha, le Qi Gong, le Kensho en Do qui permet d'accompagner le corps dans l'énergie de chaque saison (de l'année mais aussi de la vie) permettent également de faire partie d'un collectif lui aussi désireux de ressentir un plus haut niveau d'harmonisation.
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